L’étude a été publiée dans le numéro de Juin 2014 de Cell Stem Cell par des chercheurs de l’Université de Californie du Sud. La recherche montre que les cycles de jeûne prolongé protègent le système immunitaire contre les dommages et induisent la régénération du système immunitaire. Ils ont conclu que le jeûne fait passer les cellules souches d’un état dormant à un état d’auto-renouvellement. (1)
Les essais cliniques humains ont été effectués en faisant appels à des patients qui étaient sous chimiothérapie. Pendant de longues périodes de temps, les patients n’ont pas mangé, ce qui a réduit considérablement le nombre de leurs globules blancs. Chez la souris, des cycles de jeûne « ont activé le mode régénératif, en changeant les voies de signalisation des cellules souches hématopoïétiques, qui sont responsables de la génération du sang et du système immunitaire. » (1)
« Nous ne pouvions pas prévoir que le jeûne prolongé aurait un effet si remarquable dans la promotion de la régénération des cellules souches du système hématopoiétique. Lorsque vous mourez de faim, le système tente d’économiser l’énergie, et l’une des choses qu’il peut faire pour économiser l’énergie est de recycler un grand nombre de cellules immunitaires qui ne sont pas nécessaires, en particulier celles qui peuvent être endommagées. Ce que nous avons commencé à remarquer à la fois chez l’humain et la souris est que le nombre de globules blancs dans le sang baisse avec un jeûne prolongé. Puis, quand vous alimentez de nouveau, les globules blancs reviennent. » – Valter Longo. (1)
Encore une fois, parce que le jeûne réduit considérablement le nombre de globules blancs du sang, cela déclenche la régénération des cellules souches de nouvelles cellules du système immunitaire. Plus important encore, il réduit l’enzyme PKA, qui a été liée au vieillissement, à la progression des tumeurs et au cancer. (1) Il est également important de mentionner que le jeûne protège contre la toxicité dans un essai clinique pilote où les patients ont jeûné pendant 72 heures avant une chimiothérapie.
« La chimiothérapie provoque des dommages collatéraux importants pour le système immunitaire. Les résultats de cette étude suggèrent que le jeûne peut atténuer certains des effets nocifs de la chimiothérapie. » Co-Auteur Tanya Dorff (1)
Le jeûne est une tradition qui faisait partie intégrante de nombreuses cultures anciennes, des védiques aux bouddhistes et plus, le jeûne ne doit pas être confondu avec la famine. C’est le processus de se restreindre et de contrôler l’expérience sensorielle de l’alimentation et dans le même temps faire en sorte que vous le faites correctement. Lorsque je jeûne, je fais habituellement des jeûnes à l’eau et je le fais depuis près de huit ans maintenant et je me sens toujours bien et plein d’énergie après l’avoir fait.
Plus de recherche
1. Le jeûne aide à se protéger contre les maladies du cerveau:
Des chercheurs de l’institut national du vieillissement de Baltimore ont trouvé des preuves que jeûner pendant un ou deux jours par semaine peut prévenir les effets de la maladie d’Alzheimer et de Parkinson. La recherche a également trouvé que réduire l’apport quotidien de 500 calories par jour pendant deux jours sur sept peut montrer des effets bénéfiques clairs pour le cerveau.
2. Le jeûne réduit votre risque de maladie cardiaque et de diabète:
Avoir régulièrement un jour sans nourriture réduit votre risque de maladie cardiaque et de diabète. Des études montrent que le jeûne libère une poussée significative de l’hormone de croissance humaine, qui est associée à l’accélération du métabolisme et à la combustion des graisses. L’élimination des graisses est connue pour réduire le risque de maladie cardiaque et de diabète. Les médecins commencent même à considérer le jeûne comme traitement.
3. Le jeûne traite efficacement le cancer dans les cellules humaines:
Une étude de la revue scientifique du vieillissement a constaté que les patients atteints de cancer qui incluent le jeûne dans leur traitement ont perçu moins d’effets secondaires de la chimiothérapie. Tous les tests effectués jusqu’ici montrent que le jeûne améliore la survie, ralentit la croissance tumorale et limite la propagation des tumeurs. L’Institut national du vieillissement a également étudié un type de cancer du sein en détail afin de mieux comprendre les effets du jeûne sur le cancer. À la suite d’un jeûne, les cellules cancéreuses ont essayé de faire de nouvelles protéines et ont pris d’autres mesures pour continuer de grandir et de se diviser. À la suite de ces mesures, qui à leurs tours ont conduit à un certain nombre d’autres mesures, des molécules de radicaux libres préjudiciables ont été créées, ce qui a démoli le propre ADN des cellules cancéreuses et provoqué leur destruction ! C’est le suicide cellulaire, la cellule cancéreuse essaye de remplacer toutes les choses manquantes dans le sang dont elle a besoin pour survivre après une période de jeûne, mais ne peut pas. A son tour, elle tente de les créer et cela conduit à sa propre destruction.
Encore une fois, assurez-vous de faire des recherches avant d’essayer cela. Espérons que cela puisse vous emmener plus loin pour examiner la question si vous êtes vraiment intéressé.
En Russie, dans les années 50, après de nombreuses études sur le jeûne et s'appuyant sur des documentations et sur les découvertes de ses prédécesseurs américains, le psychiatre Youri Nikolaev est persuadé que le jeûne non seulement produit un changement brusque dans la biochimie du cerveau mais que dès le début du jeûne s'opère un changement brusque de la biochimie des cellules. Un de ses jeunes patients schizophrène, en état de prostration et mutique, s'arrêtant de se nourrir, et acceptant seulement les lavements intestinaux, se remettra à parler à son 6ème jour de jeûne. Il put à nouveau entrer en relation, se resocialisa et en un mois fut totalement guéri. Le jeûne provoqua un changement radical dans son cerveau. Nikolaev retint donc comme le disait déjà Pavlov : "l'ensemble du corps humain est interconnecté."
Le jeûne opère donc sur l'ensemble du corps et non pas à un endroit particulier. Les cas de guérisons se multiplieront et des témoignages seront répertoriés dans le livre d'or de son ami Nikolaï Narbekov qui ouvrit, en 1952, une unité consacrée au traitement par le jeûne dans un centre de cure thermale à Moscou. Le Dr Nikolaiev se spécialisa dans l'accompagnement des personnes atteintes de troubles mentaux. Il obtint des très bons résultats avec le jeûne hydrique soignant ainsi des personnes atteintes de dépression et de troubles psychiques.
Jusque dans les années 90, on pensait que notre stock maximal de neurones ne faisait que décroître tout au long de notre vie et que les adultes ne pouvaient pas générer de nouvelles cellules cérébrales. Hors, aujourd'hui les chercheurs spécialisés en neurosciences ont découverts que de nouvelles cellules neuronales se créent dans le système nerveux adulte.
Dans son laboratoire de King’s College à Londres, le Dr Sandrine Thuret (une française), spécialisée dans les neurosciences explique comment la zone de l'hippocampe au centre du cerveau, très importante pour l'apprentissage, la mémoire, l'humeur, les émotions, et la reconnaissance spatiale, génère de nouveaux neurones. Il s’agit de la neurogenèse.
« En raison de mon expérience en science des aliments, l'une des approches que j'ai dans mon laboratoire est de rechercher l'impact de l'alimentation sur la neurogenèse et comment cela aura un effet sur la mémoire. Un type de régime pour lequel nous avons fait une grande étude est le jeûne intermittent. »
Sandrine Thuret explique que l'un des facteurs est la suralimentation. Elle ajoute que la limitation en calories de 20 à 30 % ainsi que les jeûnes intermittents et l'exercice physique augmentent la neurogenèse et préviennent du déclin cognitif au cours du vieillissement.
« Il y a déjà eu des recherches montrant que chez les personnes de plus de 70 ans, le jeûne intermittent a conduit à une amélioration de 30 % de la mémoire verbale après trois mois, ce qui est tout à fait spectaculaire. Nous voulons savoir maintenant si cela est dû à la neurogenèse. »
Le chercheur Mark Mattson, professeur de neurosciences à l'université de John Hopkins, actuel chef du laboratoire de neurosciences au « National Institute Aging » est l’un des plus éminents chercheurs dans le domaine des mécanismes cellulaires et moléculaires. Il a démontré les bénéfices du jeûne qui pouvait protéger le cerveau contre les effets de la maladie d’Alzheimer, de Parkinson et autres affections neurodégénératives.
Si la neurogenèse améliore la mémoire et l'humeur, il est possible alors d'éviter le déclin dû au vieillissement ou au stress et de modifier ou retarder l'apparition de maladies neuro dégénératives comme la maladie d’Alzheimer.
Avant de jeûner
Avant de jeûner, soyez sûr de faire vos recherches. Personnellement je pratique le jeûne depuis des années, donc c’est quelque chose de facile pour moi.
Une manière de jeûner que je vous recommande, et qui s’appelle « le régime 5/2 » a été testé par le présentateur de la BBC, Michael Mosley, afin de guérir son diabète, son fort taux de cholestérol, et tous les problèmes qui étaient associés à son obésité. D’après le programme 5/2, vous ne mangez plus que 1/4 des quantités habituelles les jours de jeûne (600 calories pour les hommes, 500 pour les femmes), tout en buvant beaucoup d’eau et de tisanes. Les 5 autres jours de la semaine, vous pouvez manger normalement.
Une autre manière de faire est de restreindre votre prise de nourriture aux heures situées entre 11h et 19h tous les jours, et de ne pas manger en dehors de ces heures là.
Dernière chose, votre façon de penser à votre régime alimentaire est, à mon avis, l’un des plus, sinon le plus important élément pour rester en bonne santé. Votre façon de penser à ce que vous mettez dans votre corps est important, et je crois que cela finira par être fermement établi dans la littérature médicale intacte, impartiale et non influencée du futur.
Ci-dessous une vidéo du Dr Joseph Mercola expliquant les avantages du jeûne intermittent.
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(1) Sources : Lanutrition.fr – Sciencesetavenir.fr – Jeunerpoursasante.fr
news.usc.edu – www.sciencedaily.com – www.dailymail.co.uk – www.guardian.co.uk – www.nia.nih.gov – www.collective-evolution.com