Anne Bert ira mourir en Belgique, la ministre de la santé ne plaidera pas sa cause

La Charentaise-Maritime Anne Bert est atteinte d'une maladie incurable. Elle a discuté 35 minutes avec Agnès Buzyn, la 870x489 gettyimages 481683579ministre de la Santé, pour parler de son dernier combat : aider les personnes qui souffrent à mourir dans la dignité. La ministre a, elle, défendu la loi Léonetti.

C'est son dernier été... Anne Bert, qui habite à Fontcouverte près de Saintes, a prévu d'aller abréger ses souffrances dans quelques semaines en Belgique.
Elle est atteinte d'une maladie incurable, la maladie de Charcot. Mais avant, elle mène un dernier combat : elle veut qu'on puisse mourir dignement aussi en France.

 

Et ne pas être placé seulement sous "sédation profonde et continue", comme actuellement en France.

35 minutes de discussion

Pendant la campagne présidentielle, Anne Bert avait interpellé les candidats.
Elle a pu avoir, il y a quelques semaines, un entretien avec la ministre de la santé, Agnès Buzin.
35 minutes de discussion téléphonique et un immense sentiment de frustration pour Anne Bert.

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La Charentaise-Maritime avait cru trouver une alliée en Agnès Buzyn. En 2015, la ministre s'était exprimée lors d'un colloque devant le Grand Orient de France en faveur de la loi belge sur la fin de vie. Aujourd'hui, il n'en est plus question.

"C'est une volte-face, elle se défausse. En 2015, elle soutenait la loi belge alors qu'aujourd'hui elle me dit qu'elle ne pense plus la même chose... C'est une langue de bois, une position politique..." déplore Anne Bert.
Et la Charentaise-Maritime de 59 ans va même plus loin... Pour elle, la ministre est soit de mauvaise foi, soit très loin de la réalité!
"En admettant que je ne veuille plus me nourrir - on ne peut pas m'ouvrir la bouche de force - ça restera une agonie longue et douloureuse"...

Quoiqu'il en soit, Anne Bert en est persuadée, "cette loi se fera, beaucoup de Français la veulent. Et beaucoup de médecins ne sont pas opposés à ce libre choix...Un libre choix qui n'oblige personne: ni le médecin, ni le malade".

 

France bleu

En attendant, la maladie progresse. Anne Bert confie qu'elle vit son tout dernier été. C'est d'ailleurs le titre de l'ouvrage qu'elle vient d'achever et qui sortira en octobre prochain.

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