ll faut quitter la Terre à la conquête d'autre monde si l'humanité veut se sauver d'elle-même, a martelé une nouvelle fois le célèbre astrophysicien.
Stephen Hawking est de plus en plus pessimiste. En novembre 2016, il estimait que l'humanité ne survivra pas plus de 1000 ans de plus sur Terre. En mai dernier, il revoyait drastiquement sa prévision à la baisse, fixant notre survie sur la planète bleue à 100 ans. En revanche, il est toujours resté fidèle à sa solution: il faut trouver un nouveau foyer. Pour lui, notre survie passe forcément par la conquête spatiale et, dans un premier temps, celle du système solaire.
Invité mardi 20 juin au Starmus Festival à Trondheim, en Norvège, le célèbre astrophysicien a répété son inquiétude et sa solution. "Si l'humanité veut vivre encore un million d'années, notre futur repose sur le fait d'aller là où personne n'est encore allé", a-t-il lancé, rapporte la BBC. Et comme le temps presse, il faudrait que nous nous reposions sur la Lune dans les années 2020, puis que nous nous lancions dans la construction d'une base lunaire dans les 30 années suivantes, sans oublier de visiter de Mars, à partir de 2025, a-t-il détaillé.
La surpopulation en question
"On manque de place et les seuls autres endroits où partir sont les autres mondes, prévient-il, en référence à la surpopulation sur Terre. Il est temps d'explorer d'autres systèmes solaires. Se répandre pourrait bien être la seule chose qui nous sauve de nous-même. Je suis convaincu que les Hommes doivent quitter la Terre", a-t-il ajouté, même si les voyages hors de notre système solaire sont encore aujourd'hui un doux rêve. Une ode à la conquête des étoiles, 45 ans après la dernière mission lunaire de la Nasa.
Son discours fait évidemment écho à celui d'Elon Musk, le milliardaire américain à la tête de SpaceX, qui veut être le premier à envoyer des hommes sur Mars, mais aussi à celui de Donald Trump, qui veut renvoyer un Américain sur la Lune d'ici 2020. L'agence spatiale américaine a de son côté dévoilé un plan pour rejoindre Mars d'ici 2030, dans lequel la construction d'une base lunaire pourrait être l'étape nécessaire. En Chine et en Europe, la conquête de la Lune est aussi en réflexion.
Viser la Lune pour unir les Hommes
Du côté des agences privées, on profite de ce nouvel élan pour proposer des voyages touristiques : SpaceX avec son premier tour de la Lune privée, Amazon -avec Blue Origin, peaufine sa stratégie de vol en orbite basse.
Mais pour Hawking, viser la Lune n'est pas seulement une question de survie. C'est un objectif qui doit aussi renforcer l'humanité, en lui offrant un but commun "J'espère que cela pourrait unir plusieurs nations concurrence dans un seul but, faire face aux challenges qui nous attendent, a-t-il précisé. Un nouveau programme spatial devrait motiver les jeunes et stimuler d'autres domaines, comme l'astrophysique et la cosmologie."