Manche : une pollution au plutonium autour du site nucléaire d'Areva La Hague

Après une pollution à l'américium, une substance radioactive, sur des terrains autour du site d'Areva La Hague (Manche), du plutonium a été détecté par l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO), qui vient de le révéler jeudi 2 mars 2017

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Du plutonium a été détecté sur des terres au Nord-Ouest de l'usine Areva de la Hague (Manche), révèle ce jeudi 2 mars 2017 l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO). Une information confirmée par Areva qui précise que la présence de cette substance radioactive "ne présente pas de risque sanitaire pour l'homme".

À l'origine de cette découverte, des échantillons qui avaient déjà fait parler d'eux en octobre 2016. L'ACRO avait en effet mis en évidence une pollution radioactive liée à la présence d'américium-241 près du site Areva la Hague, non loin de la source du ruisseau des Landes. Une pollution reconnue en janvier 2017 par Areva qui avait annoncé engager un plan pour ramasser et traiter les terres contaminées.

Une substance particulièrement radiotoxique

Ces échantillons prélevés à l'époque par l'ACRO ont été confiés à l'Institut de radiophysique du centre hospitalier universitaire de Lausanne qui a poursuivi les analyses. Ces derniers résultats ont permis de déceler un nouvel élément, particulièrement radiotoxique : du plutonium.

L'Acro indique avoir détecté jusqu'à 492 becquerels (Bq) par kilo de matière sèche de plutonium dans ces échantillons. Un niveau 350 fois supérieur à "la concentration la plus élevée répertoriée en France". L'association évoque également une pollution de ces terres au strontium 90 avec des valeurs 200 fois plus élevées que la valeur moyenne trouvée dans les sols français.

Résultats différents pour Areva

De son côté, Areva confirme aussi "un marquage en plutonium 239-240". Cependant, les valeurs affichées par l'exploitant sont inférieures, "de l'ordre de 200 Bq par kilo de terre sèche". Areva précise que "le plutonium est fixé dans un environnement de terre humide, peu propice à l'exposition par ingestion ou inhalation. Enfin, les analyses réalisées dans l'eau du ruisseau des Landes", proche de la zone contaminée, "ne révèlent pas de marquage en plutonium". De quoi exclure, selon le géant du nucléaire, "un risque sanitaire pour l'homme".

La différence de concentration en plutonium entre les échantillons de l'ACRO et ceux d'Areva peuvent s'expliquer par des zones de prélèvements différentes.

Le gendarme du nucléaire alerté

L'ACRO a transmis ces derniers résultats à l'Autorité de Sûreté Nucléaire et à la Commission Locale d'Information. Elle demande que toute la lumière soit faite sur l'origine, l'étendue et l'impact de cette pollution, avec accès à toutes les données environnementales.

 

 

Plus d'info sur acro.eu.org

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