Les fonctionnaires sont appelés à faire grève et à manifester le 10 octobre par l'ensemble de leurs syndicats pour faire entendre leurs "profonds désaccords avec les mesures négatives qui s'accumulent pour la fonction publique", ont-ils indiqué ce vendredi dans un communiqué commun.
L'ensemble des syndicats de la fonction publique appellent les fonctionnaires à la grève et à manifester le mardi 10 octobre prochain, date fixée pour un rendez-vous salarial avec le ministère de l'Action et des Comptes publics.
Un front syndical uni
Les fédérations CFDT, CGC, CFTC, CGT, FA (Autonomes), FO, FSU, UNSA et Solidaires dénoncent dans un communiqué commun les "mesures négatives qui s'accumulent" pour justifier cet appel à la grève générale dans la fonction publique. Parmi les motifs de mécontentement, l'intersyndicale cite le gel de la valeur du point d'indice utilisé pour le calcul des salaires, le rétablissement de la journée de carence pour les fonctionnaires ou encore la perspective de 120.000 suppressions d'emplois dans la fonction publique, autant de mesures jugées "inacceptables"par les organisations syndicales.
Le dernier désaccord a visiblement été celui de trop : mercredi les syndicats ont rejeté en bloc une proposition du gouvernement pour compenser la hausse de la CSG.
"Contrairement à l'engagement fait aux agent(e)s public(que)s par Emmanuel Macron dans le cadre de sa campagne présidentielle", la hausse de la CSG "se traduira au mieux par une simple compensation dans la Fonction publique, c'est-à-dire sans gain de pouvoir d'achat pour les agent(e)s !" précise ce vendredi le communiqué syndical commun.
Toutes ces mesures vont impacter fortement et négativement le pouvoir d'achat de plus de 5,4 millions de fonctionnaires et fragilisent les services publics rendus aux usagers. C'est inacceptable"
Les syndicats exigent désormais du gouvernement "une véritable négociation salariale qui aboutisse à une réelle reconnaissance du travail, des missions et de l'engagement professionnel des agent(e)s par une augmentation du pouvoir d'achat et la revalorisation des carrières", ainsi que "le non rétablissement de la journée de carence". Il reste donc un peu moins d'un mois au gouvernement pour trouver des compromis et tenter d'éviter une nouvelle journée de mobilisation sociale le 10 octobre prochain après celles déjà annoncées contre la réforme du Code du travail.