Alors que la première inscription à un réseau social intervient aujourd’hui de plus en plus tôt, « en moyenne vers 8 ans et demi », comme le rappelle la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), dans une note de janvier 2021, nous avons cherché à savoir le rôle que doivent jouer les parents face à cette situation.
Pourquoi l'espionnage peut sembler une solution tentante: Les parents qui envisagent d'espionner les activités de leurs enfants sur les réseaux sociaux ont souvent de bonnes intentions. Ils cherchent à protéger leurs enfants des prédateurs en ligne et à détecter les signes de cyberharcèlement le plus tôt possible. En surveillant les interactions en ligne, ils espèrent intervenir rapidement pour éviter des conséquences néfastes sur la santé mentale et émotionnelle de leurs enfants.
Les arguments en faveur de l'espionnage:
Protection proactive : L'espionnage des réseaux sociaux permet aux parents d'identifier rapidement les comportements potentiellement dangereux, tels que les messages de harcèlement ou les interactions avec des individus malintentionnés.
Éducation et sensibilisation : En surveillant les activités en ligne de leurs enfants, les parents peuvent engager des conversations éducatives sur les risques et les bonnes pratiques en matière de sécurité sur internet.
Responsabilité parentale : Les parents estiment qu'ils ont la responsabilité de veiller sur leurs enfants, y compris dans le monde virtuel, et que l'espionnage des réseaux sociaux est un moyen de remplir cette responsabilité.
Les arguments contre l'espionnage:
Violation de la vie privée : L'espionnage des enfants sur les réseaux sociaux peut être perçu comme une violation de leur vie privée et de leur confiance. Cela peut créer un climat de méfiance et de tension au sein de la relation parent-enfant.
Impact sur l'autonomie et le développement : En étant constamment surveillés, les enfants peuvent être privés de leur autonomie et de leur capacité à prendre leurs propres décisions en ligne, ce qui peut entraver leur développement et leur apprentissage des compétences numériques.
Faible efficacité : Les enfants qui se sentent espionnés sont susceptibles de contourner les méthodes de surveillance et de trouver d'autres moyens pour communiquer sans être détectés, rendant ainsi l'espionnage inefficace pour prévenir le cyberharcèlement.
Des alternatives à l'espionnage:
Communication ouverte : Encourager une communication ouverte avec les enfants, établir des liens de confiance et les encourager à signaler tout incident de cyberharcèlement ou d'activité suspecte en ligne.
Éducation sur la sécurité en ligne : Sensibiliser les enfants aux risques du cyberharcèlement et leur app
Il faut d’abord rappeler aux enfants qu’ils n’ont pas l’autorisation de s’inscrire sur les réseaux sociaux avant 13 ans. Une proposition de loi pour fixer la majorité numérique à 15 ans est même en cours d’étude au Parlement. Ensuite, les parents doivent demander à leur ado pourquoi il a choisi tel ou tel réseau, et l’avertir sur les règles de sécurité, comme le fait de ne pas poster de choses trop intimes. Le plus souvent, il s’agira d’Instagram, de Snapchat ou de TikTok, Facebook est aujourd’hui « hasbeen » et Twitter touche un public moins jeune. Enfin, il est bien de chercher à savoir de temps en temps si le jeune n’a pas d’ennuis. On peut même lancer des débats en famille sur le sujet. Sans non plus être constamment derrière son dos.
Les principales fonctionnalités des logiciels de contrôle parental ?
Les applications de surveillance parentale proposent une multitude de fonctionnalités pour aider à surveiller et à réguler l’utilisation que font les enfants de leur smartphone et d’Internet.
Voici les principales caractéristiques que vous pouvez attendre de ces outils :
Contrôle de temps d’écran
Blocage d’accès après certaines heures
Blocage d’internet
Blocage de sites spécifiques
Visualisation de l’historique de recherche
Suivi de localisation
Rapport de temps passé sur des applications
Contrôle des messages entrants
Bien entendu, la liste précise des fonctionnalités va varier d’une app à une autre. La plupart des applications gratuites se limiteront ainsi aux fonctionnalités de temps d’écran quand les applications payantes proposeront un panel de fonctionnalités généralement plus complet.
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