Dans la notice d'Astrazeneca il est indiqué :
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Une théorie largement relayée, qui est pourtant "fausse". Explications.
La rumeur enfle sur les réseaux sociaux. Depuis l'apparition de quelques cas avérés de variole du singe en Europe, dont cinq en France, certains diffusent une photo du vaccin contre le Covid-19 AstraZeneca, en mettant en évidence l'adénovirus de chimpanzé présent dans sa composition.
Pour eux, cela ne fait aucun doute : la variole du singe est une conséquence de la vaccination contre le Covid-19.
Ces derniers avancent également que le Royaume-Uni, pays fortement touché par la variole du singe, est celui qui a le plus utilisé le vaccin AstraZeneca, et cela prouverait cette théorie.
Une maladie pas transmise par le singe
Sachez qu'aucun lien n'est possible entre la vaccination au Covid-19 et la variole du singe. Contacté par France Live, Yannick Simonin, maître de conférences en virologie à l'Université de Montpellier, balaie cette théorie : "C'est scientifiquement impossible !"
Déjà, le spécialiste tient à préciser que la variole du singe n'est pas transmise par les primates : "Si elle s'appelle comme ça, c'est parce qu'elle a été découverte sur des singes. Mais en Afrique, ce sont les rongeurs qui la transmettent aujourd'hui, pas les primates."
Deux virus totalement différents
De plus, l'adénovirus de chimpanzé et la variole du singe sont très différents : "Le poxvirus, responsable de la variole du singe, est très grand, et l'adénovirus beaucoup plus petit. Pour voir la différence, c'est comme si on comparait une fourmi à un éléphant. Ils n'ont pas la même taille, pas la même cible, etc..."
Par ailleurs, l'adénovirus de chimpanzé utilisé dans le vaccin AstraZeneca, mais également dans celui de Johnson & Johnson, n'est pas nouveau. "Cela fait des années qu'on l'utilise. Comme il est inoffensif pour l'homme, on l'introduit dans le vaccin, et cela permet aux corps de recevoir le signal et de fabriquer des anticorps", détaille Yannick Simonin.
Une technologie ancienne
Les adénovirus sont des virus outils, une technologie assez ancienne, qui permet le développement des anticorps. Une temporalité qui témoigne elle aussi de la "fake news" relayée par certains sur les réseaux sociaux selon le spécialiste : "La variole du singe a été découverte il y a plus de 70 ans, alors que le vaccin a moins de deux ans."
Tout d'abord – contrairement à ce que laisse entendre son surnom – le "virus de la variole du singe "n'est pas particulier à cette espèce". "L'orthopoxvirose simienne" a en effet été baptisée de la sorte, car il a été identifié la première fois chez des singes captifs d'un laboratoire de Copenhague. Mais en réalité, "il est principalement hébergé par des rongeurs, comme les écureuils et les rats", rappelle le virologue. Si l'espèce à l'origine de la transmission chez l'humain n'est toujours pas formellement identifiée, ce sont également les rongeurs qui sembleraient en être la source.