Vignette variolexcf

Variole du singe. Existe-t-il un lien entre la maladie et la vaccination au Covid-19 ?

Le mercredi, 25 mai 2022

Dans Santé / bien-être - Blog

Sur les réseaux sociaux, une rumeur prétend que la vaccination contre le Covid-19, et notamment le vaccin AstraZeneca, serait responsable de la variole du singe. Une théorie largement relayée.

Dans la notice d'Astrazeneca il est indiqué :

Capture notice astra

sources(pages7)

Une théorie largement relayée, qui est pourtant  "fausse". Explications.

La rumeur enfle sur les réseaux sociaux. Depuis l'apparition de quelques cas avérés de variole du singe en Europe, dont cinq en France, certains diffusent une photo du vaccin contre le Covid-19 AstraZeneca, en mettant en évidence l'adénovirus de chimpanzé présent dans sa composition.

Pour eux, cela ne fait aucun doute : la variole du singe est une conséquence de la vaccination contre le Covid-19. 

Ces derniers avancent également que le Royaume-Uni, pays fortement touché par la variole du singe, est celui qui a le plus utilisé le vaccin AstraZeneca, et cela prouverait cette théorie.

Une maladie pas transmise par le singe

 Sachez qu'aucun lien n'est possible entre la vaccination au Covid-19 et la variole du singe. Contacté par France Live, Yannick Simonin, maître de conférences en virologie à l'Université de Montpellier, balaie cette théorie : "C'est scientifiquement impossible !"

Déjà, le spécialiste tient à préciser que la variole du singe n'est pas transmise par les primates : "Si elle s'appelle comme ça, c'est parce qu'elle a été découverte sur des singes. Mais en Afrique, ce sont les rongeurs qui la transmettent aujourd'hui, pas les primates."

Deux virus totalement différents

De plus, l'adénovirus de chimpanzé et la variole du singe sont très différents : "Le poxvirus, responsable de la variole du singe, est très grand, et l'adénovirus beaucoup plus petit. Pour voir la différence, c'est comme si on comparait une fourmi à un éléphant. Ils n'ont pas la même taille, pas la même cible, etc..."

Par ailleurs, l'adénovirus de chimpanzé utilisé dans le vaccin AstraZeneca, mais également dans celui de Johnson & Johnson, n'est pas nouveau. "Cela fait des années qu'on l'utilise. Comme il est inoffensif pour l'homme, on l'introduit dans le vaccin, et cela permet aux corps de recevoir le signal et de fabriquer des anticorps", détaille Yannick Simonin.

Une technologie ancienne

Les adénovirus sont des virus outils, une technologie assez ancienne, qui permet le développement des anticorps. Une temporalité qui témoigne elle aussi de la "fake news" relayée par certains sur les réseaux sociaux selon le spécialiste : "La variole du singe a été découverte il y a plus de 70 ans, alors que le vaccin a moins de deux ans."

Tout d'abord – contrairement à ce que laisse entendre son surnom – le "virus de la variole du singe "n'est pas particulier à cette espèce". "L'orthopoxvirose simienne" a en effet été baptisée de la sorte, car il a été identifié la première fois chez des singes captifs d'un laboratoire de Copenhague. Mais en réalité, "il est principalement hébergé par des rongeurs, comme les écureuils et les rats", rappelle le virologue. Si l'espèce à l'origine de la transmission chez l'humain n'est toujours pas formellement identifiée, ce sont également les rongeurs qui sembleraient en être la source.

 

LA VARIOLE N'EXISTE PLUS

Recreevariole

En 2019, le mag' de la science :

- Info 1: la variole a été éradiqué.
- Info 2: elle aurait été re-créé par l'homme dans des laboratoires.

Souvenir de 2019 :

 

Alors que le virus de la variole a été éradiqué il y a plus de 30 ans, des chercheurs l'ont recréé en laboratoire... Une expérience qui interroge en matière de sécurité.

La biologie de synthèse coûte de moins en moins cher, au point qu’une équipe de chercheurs canadiens a réussi à recréer le virus de la variole pour cent mille dollars, en une année seulement. Au-delà de la prouesse technique, cette étude soulève indéniablement des questions à propos de notre sécurité. Un temps de développement réduit et un coût faible contribuent à rendre accessible la synthèse de virus très dangereux, qui pourraient alors être utilisés pour le bioterrorisme. Pour rappel, la variole a provoqué entre 300 et 500 mille décès au 20e siècle. Cependant, étudier ces virus pourrait permettre de mieux s’en défendre… Plus d’explications par Elsa Abdoun dans cette chronique de Science & Vie TV.

 

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Alors que le virus de la variole a été éradiqué il y a plus de 30 ans, des chercheurs l'ont recréé en laboratoire... Une expérience qui interroge en matière de sécurité.

La biologie de synthèse coûte de moins en moins cher, au point qu’une équipe de chercheurs canadiens a réussi à recréer le virus de la variole pour cent mille dollars, en une année seulement. Au-delà de la prouesse technique, cette étude soulève indéniablement des questions à propos de notre sécurité. Un temps de développement réduit et un coût faible contribuent à rendre accessible la synthèse de virus très dangereux, qui pourraient alors être utilisés pour le bioterrorisme. Pour rappel, la variole a provoqué entre 300 et 500 mille décès au 20e siècle. Cependant, étudier ces virus pourrait permettre de mieux s’en défendre… Plus d’explications par Elsa Abdoun dans cette chronique de Science & Vie TV.

 

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Astrazeneca variole singe Vaccin covid19

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