Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré que l’Union européenne devait faire face à la perspective que la guerre en Ukraine puisse provoquer une crise alimentaire mondiale « extrêmement grave ».
Lors du sommet extraordinaire du G7 les 24 et 25 mars, le président français Emmanuel Macron a alerté sur une « crise alimentaire sans précédent ». Il a précisé qu’une « famine inéluctable » pourrait intervenir « dans les 12 à 18 mois ».
Joe Biden a récemment admis que les pénuries alimentaires « vont être réelles ». Son administration utilise maintenant ouvertement le mot de« famine »pour décrire ce qui va se produire suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie (Cecilia Rouse sur CNBC).
Quelques jours seulement après que l’Allemagne a enregistré l’inflation la plus élevée de sa génération au mois de février (+7,6%), le pays pourrait revivre l’hyperinflation de la République de Weimar. Selon l’Association allemande du commerce de détail (HDE), les consommateurs devraient se préparer à une nouvelle vague de hausses de prix pour les produits de consommation courante et l’épicerie, de l’ordre de 20 à 50 %.
Le rationnement a déjà commencé en Espagne… Le pays a commencé à connaître des pénuries sporadiques de différents produits comme les œufs, le lait et d’autres produits laitiers presque immédiatement après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Début mars, de grands supermarchés comme Mercadona et Makro ont commencé à rationner l’huile de tournesol.
Le rationnement a également déjà commencé en Grèce… Au moins quatre chaînes nationales de supermarchés ont commencé à rationner des produits alimentaires comme la farine et l’huile de tournesol en raison des approvisionnements extrêmement bas causés par la paralysie des chaînes d’approvisionnement en provenance de Russie et d’Ukraine.
Le patron de BlackRock, Rob Kapito, prévient que cette génération « qui n’a jamais connu les privations et les pénuries, pour la première fois entrera dans un magasin sans pouvoir obtenir ce qu’elle veut ».
Par rapport à la même époque l’année dernière, les prix de certains engrais ont augmenté de 300 % aux Etats-Unis.
A cause du triplement des prix, de nombreux agriculteurs en Afrique ne pourront pas du tout se procurer d’engrais cette année. Ce manque de production agricole pourra impacter jusqu’à « 100 millions de personnes ».
La Russie est normalement l’un des plus grands exportateurs mondiaux d’engrais (azote, phosphore et potassium). Le conflit actuel va causer une diminution de l’offre et une explosion des prix.
Au cours d’une année normale, la Russie et l’Ukraine représentent collectivement environ 30% des exportations mondiales de blé.
La moitié des importations de blé de l’Afrique provient généralement de Russie ou d’Ukraine.
D’autres pays dépendent des exportations de blé de la Russie et de l’Ukraine encore plus que l’Afrique. L’Arménie, la Mongolie, le Kazakhstan et l’Érythrée ont importé la quasi-totalité de leur blé de Russie et d’Ukraine et doivent trouver de nouvelles sources. Mais ils sont en concurrence avec des acheteurs beaucoup plus importants, notamment la Turquie, l’Égypte, le Bangladesh et l’Iran, qui ont obtenu plus de 60 % de leur blé des deux pays en guerre.
L’ancien président Dmitri Medvedev a menacé l’Occident : la Russie pourrait bientôt limiter ses exportations alimentaires aux seules nations qu’elle considère comme « amies ».
Vendredi, il a été annoncé que 5 millions de poules pondeuses supplémentaires dans l’Iowa (USA) devraient être abattues à cause de la grippe aviaire. Le nombre total de volailles mortes aux USA est de 22 millions de poules pondeuses, 1,8 million de poulets à griller, 1,9 million de poulettes et autres poulets commerciaux et 1,9 million de dindes.
Le ministre chinois de l’Agriculture a annoncé que la récolte de blé d’hiver en Chine pourrait être « la pire de son histoire ».
Nous sommes avertis que la récolte de blé d’hiver aux États-Unis sera « désastreuse » en raison d’une grave sécheresse.
Lors d’une récente interview sur fox News, un agriculteur de l’Oklahoma a interpellé publiquement le président américain. Il a prévenu ses concitoyens que leur facture d’épicerie pourrait « augmenter de mille dollars par mois ».
Selon le rapport du GIEC en 2019, la crise alimentaire se profilait déjà à l’horizon du fait du changement climatique, et du gaspillage.
Selon David Beasley, chef du programme alimentaire mondial des Nations Unies, la planète est confrontée à sa pire crise alimentaire depuis la Seconde Guerre mondiale… « L’Ukraine n’a fait qu’aggraver une catastrophe sur une autre catastrophe. C’est sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. » L’agence des Nations Unies nourrit 125 millions de personnes chaque jour.