Le médecin, dont le nom n'est pas cité, n'a pas respecté «les dispositions du code de la santé qui (…) lui interdisent de faire courir au patient un risque injustifié», a tranché le Conseil d'État. Le praticien avait inscrit sur le carnet de santé d'un enfant «quatre injections successives du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite» qu'il n'avait pas faites, rappelle le Conseil d'État.
Le père inquiet sonne l'alarme
L'Ordre des médecins de Rhône-Alpes avait été saisi par le père de l'enfant. «Séparé de la mère et inquiet pour sa fille», celui-ci avait demandé des tests sanguins pour son enfant. L'analyse a révélé une absence d'anticorps pour les maladies pour lesquelles la fillette aurait dû être vaccinée, selon la décision d'appel rendue en 2016 par l'Ordre des médecins.
«Le fait que la mère de l'enfant (qui fait partie d'une communauté religieuse qui serait hostile à la vaccination) a fait le déplacement de son domicile lyonnais à Annecy, où réside le médecin, étaye l'hypothèse que le choix de ce médecin a procédé de la volonté d'échapper à l'obligation légale des vaccinations», avait précisé l'Ordre.
Ce généraliste avait déjà été radié le 27 juillet 2015 par l'Ordre des médecins de Rhône-Alpes.