Deux manifestations prévues jeudi 21 septembre, à l’appel de la CGT, et samedi 23, à l’appel de la France insoumise, la semaine s’annonce longue pour l’exécutif. Surtout que les routiers entrent, à leur tour, dans ce bras de fer contre la réforme du Code du travail avec de premières actions dès ce lundi à l’initiative de la CFDT et de la CFTC.
Pour l’heure, comme l’a annoncé Patrick Blaise, le secrétaire général de la CFDT-route, ce sera "une journée d’information, d’alerte, avec une forte mobilisation". Sachant que le but n’est pas de faire des blocages, mais des distributions de tracts au niveau des péages et des zones industrielles notamment.
Vers un blocage des dépôts de carburants ?
En revanche, le mouvement est appelé à se durcir. Les fédérations CGT et FO des transports ont appelé les routiers à une grève reconductible à partir du lundi 25 septembre. Et les dépôts de carburants seront une cible privilégiée. Les syndicats gardent en mémoire les actions de 2016. A l’approche de l’Euro de football, les routiers avaient alors obtenu que le projet de loi travail ne modifie pas leur régime dérogatoire sur les heures supplémentaires.
Fo et la CGT dénoncent "un recul social sans précédent".
Devant cette perspective de blocage, Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, a déjà averti que les dépôts bloqués ne le resteront pas : "Ce sera nécessaire parce qu’on ne peut pas paralyser la France, on ne peut pas empêcher les gens d’aller travailler".